Réduction de 79% des émissions de CO2 grâce à une interdiction des chaudières à mazout à partir de 2025 et à la promotion de différentes alternatives respectueuses de l'environnement
Si la Belgique veut atteindre ses objectifs climatiques, les chaudières à mazout doivent être interdites dès 2025. Parallèlement à cette interdiction, un mix d’alternatives respectueuses de l’environnement telles que le (bio)propane, la biomasse et les pompes à chaleur devrait être encouragé. C’est la conclusion qui ressort d'une étude de Primagaz réalisée par Ecuity Economics. Les chaudières au mazout utilisées pour le chauffage domestique représentent aujourd'hui 50 % des émissions de CO2 et ont un impact négatif significatif sur la qualité de l'air.
À l’heure actuelle, 38% des ménages belges, équivalant à 1,8 millions de foyers, se chauffent encore au mazout. Celui-ci est responsable d'au moins 50 % des émissions de CO2. Des mesures concrètes sont par conséquent nécessaires pour réduire de manière significative ces émissions.
Il ressort de l'étude de Primagaz qu'une interdiction des chaudières à mazout dès 2025 est le moment idéal pour réduire autant que possible les émissions de CO2. En parallèle, il est impératif de mettre en place des alternatives respectueuses de l'environnement. L’accent est mis sur les maisons qui se chauffent encore aujourd'hui au mazout et qui ne peuvent être raccordées au réseau de gaz naturel. Il s'agit principalement de maisons anciennes et la Belgique en compte encore beaucoup. En Flandre, un quart des maisons ont été construites avant 1945. En Wallonie, ce pourcentage atteint jusqu’à 56 %. En outre, il existe de nombreux types de logements différents dans notre pays. « C’est pour cette raison qu’il n'est pas judicieux de rendre obligatoire, par exemple, le passage à une technologie particulière, telle qu'une pompe à chaleur, pour tous les foyers qui se chauffent au mazout », explique Eelco de Graaf, CEO de Primagaz. « Une pompe à chaleur serait une bonne option pour un appartement construit récemment mais pour une maison plus ancienne, le propane est une alternative plus judicieuse car ces maisons sont souvent moins bien isolées. Le propane émet 20 % de CO2 en moins que le mazout et procure ainsi un avantage immédiat pour la réduction des gaz à effet de serre. Le biopropane permet en outre de réduire de manière encore plus drastique les émissions de CO2. »
Un mix d’alternatives respectueuses de l’environnement, davantage adapté à la réalité du contexte belge
Une approche mixte comprenant différentes alternatives respectueuses de l’environnement est donc l’option la plus efficace en Belgique. Comme le souligne Marjan Horemans, porte-parole de Primagaz : « Une interdiction des chaudières à mazout en 2025, associée à des politiques attrayantes encourageant une transition accélérée (avec un taux de remplacement annuel des chaudières à mazout de 6%) est le scénario permettant des réductions ambitieuses des gaz à effet de serre d’ici 2050. En même temps, c’est aussi le scénario le plus rentable. Cette option permettra en effet de réduire les émissions de CO2 de 79%, conformément aux engagements climatiques de la Belgique et à un coût net pour les ménages et les pouvoirs publics de 283 millions d’euros. À titre de comparaison : en l’absence de mesures, les émissions de CO2 ne seraient réduites que de 7 % d'ici 2050, ce qui est loin d'être suffisant. »
La qualité de l’air s’en retrouve également améliorée
Parallèlement à la réduction des émissions de CO2, la qualité de l'air va également faire un pas en avant. Une interdiction des chaudières à mazout à partir de 2025, associée à une transition accrue vers un mix de technologies respectueuses de l'environnement, aura un impact significatif sur la qualité de l'air. 2 000 tonnes d'oxydes d'azote seront ainsi économisées sur une période de 32 ans (2018-2050).
Les décideurs politiques devraient donc miser sur une combinaison d'alternatives respectueuses de l'environnement, ainsi que sur une interdiction accélérée des chaudières à mazout à partir de 2025. "L'élimination progressive du mazout est un must. Il est réalisable d'atteindre d'ici 2050 les objectifs climatiques qui ont été fixés, mais les pouvoirs publics doivent encourager les ménages belges à cesser d'installer des chaudières à mazout à partir de 2025. En même temps, les familles doivent être activement soutenues dans la transition vers un mix d'alternatives respectueuses de l’environnement comme le (bio)propane, la biomasse ou les pompes à chaleur, selon le type de logement et son ancienneté ", conclut le CEO Eelco De Graaf.